Autant le dire tout de suite, à la base je ne voulais pas dire de mal de la musique de Mika. Parce qu'il représentait pour moi le côté enthousiasmant des artistes Universal, se posant comme la digne figure de proue d'une pop légère mais qui a de l'allure. Certains titres de son précédent album m'ont spontanément collé un sourire d'abruti bienheureux, j'en ai même failli porter des fringues vert pomme. Et il faudrait être un aigri en phase terminale de snobisme pour nier l'efficacité de chansons comme "Grace Kelly", "Love Today" ou "Stuck in the Middle". On en oublierait presque les morceaux qui sonnent comme des chutes de studio d'un High School Musical quelconque.
Mais déjà le single du nouvel album m'avait refroidi avec son refrain pompier. Et après écoute de l'intégralité de "The Boy who knew Too Much", pas de sourire, pas d'entrain, rien. Juste le sentiment que l'industrie du disque est vraiment en train de se casser la gueule. Cet album est une collection de chansons sitôt écoutées sitôt oubliées, mais surtout d'où l'on a retiré l'espèce de candeur et d'innocence allègre qui se dégageaient de "Life in Cartoon Motion". Ou la désagréable impression d'écouter un produit plus qu'une oeuvre.
Reste plus qu'à appeler mon vieux pote John Travolta, pour lui annoncer que définitivement, son costard blanc et sa chemise à col pelle à tarte peuvent rester au placard, que l'heure n'est plus au lever d'index et que la mort de la disco demeure le plus grand cataclysme dans l'histoire de la pop dansante. "Je sais", qu'il me répond, "j'ai pris quinze kilos et filé tout mon fric à la scientologie".
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