Salles Obscures #2 : "Bienvenue à Zombieland", Ruben Fleischer.
Pour l'amateur de culture bis et autres séries B plus ou moins assumées, voir un film comme "Bienvenue à Zombieland" ressemble à de l'onanisme pur et simple. C'est une vraie caresse dans le sens du poil, une ode à la jubilation la plus débile, sans culpabilité aucune.
La recette est pourtant simple. On prend un héros qui rappelle l'handicapé social que l'immense majorité des acharnés du nanar a un jour été. A ses côtés, on place un Woody Harrelson qui arrive à être plus cool que tous les personnages de "Pulp Fiction" réunis (un exploit à saluer venant de quelqu'un qui perd ses cheveux). On rajoute deux adolescentes complètement allumées, ainsi qu'une logique de Road Movie rock'n'roll. Et, évidemment, plein de zombies qui se font dégommer avec classe. Pour la touche d'originalité, il sufit d'inviter Monsieur "Tippy Top of the A-list" Bill Murray, pour un épisode surréaliste -et le mot est bien choisi - du meilleur goût.
Alors n'en déplaise aux amateurs de Rohmer, c'est démentiel de bout en bout, gore sans être gerbant, stylisé sans être prétentieux, le tout avec un second degré pas franchement hollywoodien. Jubilatoire, encore une fois.
Et pour tous ceux qui restent insensibles aux zombies, qui ne saisissent pas l'essence du mythe fondateur d'une culture parallèle et du mode de vie idoine, qu'ils gardent à l'esprit la règle n° 32 : "il faut savoir apprécier les petites choses".
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