Le coeur bien au chaud, la panse remplie de bière, on peut s'installer au coeur d'une foule de notaires (retraités ou pas loin de l'être), et laisser des gradins sans coussins nous malmener les fessiers.
L'heureux héros de la soirée apparaît enfoncé dans un fauteuil, avec son allure, sa classe et ses Ray-Ban, mais sans son cigare. Dès lors tout s'enchaîne : d'immenses chansons portées par une voix qui impose son élégance, des blagues débiles, des jeux de mots foireux et assez de bouffonneries pour contenter l'audience (danseur de claquettes, naine meneuse de revue et plaisantine en chef...). Tout ça est franchement agréable et met d'humeur joyeuse, mais il y a quand même un léger souci.
Parce que de l'aveu du playboy qui chante, "le groupe s'appelle les bûcherons". C'est donc fait exprès. Bon, on ne devrait jamais discuter les choix des artistes, mais là, non. Non. Non, on ne bûcheronne pas une Jazz Bass de la sorte. Non, on n'envoie pas un solo en oubliant les nuances. Et puis non, merde non, on ne coule pas le son de sa guitare dans une chiée d'effets tout juste bonne à cacher la misère d'un groupe de métal au rabais. Par chance, le fils Thomas Dutronc fait une apparition salvatrice pour faire un peu respirer "Les Cactus".
Cela dit, malgré la qualité musicale toute relative de son concert, notre illustre coquin profite du syndrome de la-tournée-qui-pourrait-être-la-dernière : l'indulgence est de mise, et on pardonne n'importe quelle faute de goût aux artistes légendaires, en vertu des services rendus à la musique, et le cas échéant à la nation et à une certaine idée de la classe. Et on s'incline face à une carrière plus que face à un concert.
L'heureux héros de la soirée apparaît enfoncé dans un fauteuil, avec son allure, sa classe et ses Ray-Ban, mais sans son cigare. Dès lors tout s'enchaîne : d'immenses chansons portées par une voix qui impose son élégance, des blagues débiles, des jeux de mots foireux et assez de bouffonneries pour contenter l'audience (danseur de claquettes, naine meneuse de revue et plaisantine en chef...). Tout ça est franchement agréable et met d'humeur joyeuse, mais il y a quand même un léger souci.
Parce que de l'aveu du playboy qui chante, "le groupe s'appelle les bûcherons". C'est donc fait exprès. Bon, on ne devrait jamais discuter les choix des artistes, mais là, non. Non. Non, on ne bûcheronne pas une Jazz Bass de la sorte. Non, on n'envoie pas un solo en oubliant les nuances. Et puis non, merde non, on ne coule pas le son de sa guitare dans une chiée d'effets tout juste bonne à cacher la misère d'un groupe de métal au rabais. Par chance, le fils Thomas Dutronc fait une apparition salvatrice pour faire un peu respirer "Les Cactus".
Cela dit, malgré la qualité musicale toute relative de son concert, notre illustre coquin profite du syndrome de la-tournée-qui-pourrait-être-la-dernière : l'indulgence est de mise, et on pardonne n'importe quelle faute de goût aux artistes légendaires, en vertu des services rendus à la musique, et le cas échéant à la nation et à une certaine idée de la classe. Et on s'incline face à une carrière plus que face à un concert.
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