Pour commencer 2010 d'humeur joyeuse, parlons un peu de l'Iran. Où l'on essaie d'oublier le décompte des votes pour compter les morts. Où le radicalisme des discours officiels masque l'existence d'une opposition violemment muselée. Et puisque l'underground n'est pas supposé exister, certains risquent prison et coups de fouet en jouant de la musique païenne dans des caves ou des étables.
C'est de ces musiciens dont il est question dans "les Chats Persans". De leur art de la débrouille, de leur musique et de leurs rêves. Mais aussi d'une angoisse constante, nourrie par le spectre omniprésent des forces de police. Car le zèle de ces fonctionnaires grisés par leur toute puissance est de nature à contrarier les plans de tous les rêveurs en mal de perspectives chatoyantes.
Et si le film a une dimension tragique qui remue les tripes et fait mal au coeur, il envoie aussi des raisons d'espérer. Avant tout parce que les chansons présentées sont excellentes, et témoignent d'une sincérité bien éloignée des attitudes bidons de Benjamin B. et consorts (quand on prend autant de risques pour jouer de la musique, c'est que c'est une nécessité, un besoin primaire). Ensuite parce que quelqu'un qui a confiance en son talent cherchera toujours le moyen de se faire entendre, quelques soient les obstacles rencontrés.
Alors on se prend à croire, comme Jacques Attali, que la musique est annonciatrice des changements de société à venir. Et à espérer que les musiciens iraniens s'approprient le doux refrain de Marvin Gaye :
"Make me wanna holler, the way they do my life"
C'est de ces musiciens dont il est question dans "les Chats Persans". De leur art de la débrouille, de leur musique et de leurs rêves. Mais aussi d'une angoisse constante, nourrie par le spectre omniprésent des forces de police. Car le zèle de ces fonctionnaires grisés par leur toute puissance est de nature à contrarier les plans de tous les rêveurs en mal de perspectives chatoyantes.
Et si le film a une dimension tragique qui remue les tripes et fait mal au coeur, il envoie aussi des raisons d'espérer. Avant tout parce que les chansons présentées sont excellentes, et témoignent d'une sincérité bien éloignée des attitudes bidons de Benjamin B. et consorts (quand on prend autant de risques pour jouer de la musique, c'est que c'est une nécessité, un besoin primaire). Ensuite parce que quelqu'un qui a confiance en son talent cherchera toujours le moyen de se faire entendre, quelques soient les obstacles rencontrés.
Alors on se prend à croire, comme Jacques Attali, que la musique est annonciatrice des changements de société à venir. Et à espérer que les musiciens iraniens s'approprient le doux refrain de Marvin Gaye :
"Make me wanna holler, the way they do my life"
Propre, épuré, efficace :)
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